Les CEMEA Pays de la Loire ouvrent un BPJEPS LTP à Angers. Ce BPJEPS dure deux ans de novembre 2023 à novembre 2025.
Echange entre Marie Lawniczak (Chargée de mission Formation à l’Union régionale des centres sociaux Pays de la Loire) et Olivia Gault (Référente des formations BPJEPS aux CEMEA Pays de la Loire)
1. Quel regards la fédération des centres sociaux porte sur la formation des animateur.ice.s et sur cette formation en deux ans en particulier ?
La Fédération des centre sociaux défend la professionnalisation et la qualification des anims par la formation à travers les formations d’éducation populaire. Aujourd’hui les durées de formation sont très courtes pour répondre à des injonctions financières au détriment parfois du temps nécessaire à l’apprentissage et la remise en question. Un directeur de centre sopcial disait en réunion : « La formation s’arrête quand ça devient intéressant ». C’est important que les stagiaires aient le temps de « mûrir » professionnellement en étant accompagnés par une structure sur un temps long. Le fait qu’il y ait deux étés inclus dans cette formation devrait permettre d’aborder plusieurs situations les unes après les autres, notamment la direction.
L’alternance étant plus espacée, les personnes ne ratent pas les temps forts de la structure et ne doivent pas choisir entre les moments importants de la formation et les moments importants de la structure.
2. Quelle différence pour le tutorat ?
Le tutorat est mis en place de façon très différente d’une structure à l’autre mais il y a un souhait à travers cette formation de donner aux tuteurs et tutrices les moyens de s’impliquer d’avantage à travers une valorisation de cet accompagnement et à travers une triangulation forte ente stagiaire, tuteurice et formateurice. Une formation des tuteurs et tutrices est un des axes de travail pour renforcer cet aspect du projet.
3. Quels axes ont été travaillés ensemble en terme de contenus ?
Aborder tous les publics et ne pas se focaliser uniquement sur l’enfance et la jeunesse. Les seniors sont de plus en plus nombreux et les centres sociaux accueillent ces publics et développent des projets avec eux, les animateur.ices doivent se former à l’accueil de ces nouveaux publics.
La dimension éducation populaire comme socle de la formation, les anims ne sont pas que des technicien.ne.s, ils défendent des valeurs.
Accompagner des bénévoles, travailler avec des partenaires, penser l’animation au-delà de l’activité ; l’aller vers et le pouvoir d’agir sont des points importants du travail en centre social.
4. Pourquoi travailler ensemble sur l’ouverture d’une formation ?
Une convention de coopération existe entre les cemea et les centre sociaux incluant également AR44. Nos mouvements ont des points communs et des valeurs communes que nous essayons de renforcer en travaillant ensemble à travers différentes actions, la formation en fait partie.
