Un projet petite enfance et nature développé dans le cadre de l’alternance BPJEPS EEDD
Bonjour Marta, j’ai vu passé des photos d’un événement « petite enfance et nature » que tu as animé, au jardin de la Bardonnière, est-ce que tu peux nous en dire plus ? Tout d’abord peux-tu nous dire dans quel cadre s’inscrit cet évènement ?
Le projet « Petite Enfance et nature » s’inscrit dans le cadre de mon projet de formation BPJEPS Éducation à l’Environnement vers un Développement Durable aux CEMEA et de mon alternance au sein de ma structure d’accueil : une ferme en maraîchage biologique en Vendée « Le Jardin de la Bardonnière ». L’objectif pour moi, développer l’accueil de la petite enfance au sein de la structure. Issue professionnellement d’un milieu de la petite enfance, j’ai naturellement saisi une opportunité d’organiser une matinée portes ouvertes dans le cadre de la Semaine Nationale de la Petite Enfance qui a eu lieu partout en France du 16 au 23 mars cette année, un évènement pour créer la rencontre pour ensuite inviter le public à la participation d’ateliers.
Pourquoi as-tu cherché à développer un projet autour de l’accueil de la petite enfance au jardin de la Bardonnière ?
Le Jardin de la Bardonnière accueil des publics variés mais l’accueil de la petite enfance restant plutôt ponctuel, nous avons souhaités avec ma tutrice, faire découvrir les propositions d’accueil en nature auprès des familles mais également auprès des professionnels de la petite enfance, afin d’inviter un maximum d’enfants à créer du lien avec la nature dès son plus jeune âge.
En quoi ton projet répond à un besoin du public petite enfance ?
Le contact régulier avec la nature est essentiel pour l’épanouissement, le développement et la santé des enfants. Pourtant les tout petits passent aujourd’hui beaucoup de temps à l’intérieur, souvent dans des crèches aseptisées. Richard Louv le nommait comme le « syndrome du manque de la nature » dans son livre Last child in the woods. Il est donc nécessaire de permettre aux enfants de manipuler la terre, sentir le vent et les gouttes de la pluie, jouer avec des bâtons, observer une fourmi, toucher un arbre, marcher pieds nus dans l’herbe.. car toutes ces expériences sensorielles contribuent à leur bien-être général, aident au développement de l’autonomie, de la confiance en soi et garantissent une meilleure santé physique.
En quoi la mise en place de cet évènement a été formateur pour toi ?
Ce projet m’a permis d’acquérir des nouvelles compétences dans l’’organisation d’un événement. J’ai appris à analyser les besoins d’un public cible, à étudier les possibles sur le territoire, aller à la recherche et à la rencontre des partenaires. J’ai pu vivre toutes les étapes de construction d’un événement, trouver un fil conducteur, travailler les contenus des ateliers, organiser et préparer le matériel, imaginer la disposition des ateliers sur le site pour garantir la sécurité du public et enfin construire la partie communication de l’événement.
En quoi ton projet permet de répondre à un enjeu du développement durable ?
Le « dehors » offre une rencontre possible entre pédagogie et l’écologie. Quoi de mieux que de proposer à nos enfants le contact direct avec le monde du vivant, dès le plus jeune âge ? Les activités en lien direct avec la nature font du sens pour l’enfant, elles permettent de construire une relation avec son environnement direct et immédiat. On protège ce qu’on aime alors apprenons aux enfants à connaître et apprécier la nature qui les entoure, et je prends le pari qu’ils la chériront et la protégeront par la suite.
As-tu eu l’impression de vivre un moment d’éducation populaire ?
Oui, tout à fait. L’un des objets de l’éducation populaire dans la transformation de la société est de contribuer à construire des alternatives éducatives, sociales et politiques. En proposant un événement gratuit et ouvert à tous les acteurs qui « naviguent » autour de la petite enfance et aussi en mettant en lumière la pédagogie par la nature et en invitant à la réflexion sur les propositions pédagogiques existantes… oui je pense que le public a vécu un moment d’éducation populaire. »
Témoignage de Marta SEGUIN MARCINIAK
(stagiaire BPJEPS EEDD CEMEA Saint-Nazaire)
Lien vers un article de presse : https://www.ouest-france.fr/pays-de...