C’est la première fois qu’autant de psychologues sont réunis pour un mouvement de protestation, quelle que soit leur formation initiale et leur lieu d’exercice. Depuis plusieurs mois, une succession d’annonces et projets dégradent les conditions de travail, la reconnaissance de leur profession comme ayant une place à part entière dans le parcours de soins, mais aussi leur niveau de salaire.
Les psychologues mobilisés s’inquiètent tout particulièrement des dérives dans le cadre de la réponse aux problématiques santé mentale liées au covid. L’expérimentation des consultations, au-delà de la question de la prise en charge en terme de tarif, pose plusieurs questions :
- un temps contraint (10 consultation de 30 minutes) Il est impossible de normaliser ainsi un travail thérapeutique qui se construit dans la relation avec la personne.
- L’accès à cette consultation doit faire l’objet d’une prescription médicale. Nouveauté qui soumet la question du soin psychique ou pouvoir médical de médecins généralistes. On doit pouvoir accéder directement aux psychologues, ce qui n’empêche en rien d’en échanger avec un médecin généralistes et de recevoir ces conseils.
- La liberté thérapeutique. On va vers une restriction des libertésdans le choix de la méthode de soin. En l’occurrence la thérapie cognitive comportementale (TCC) s’impose progressivement sur ce type de prise en charge.