L’objectif n’est pas de faire dans le catastrophisme. Il existe encore beaucoup d’incertitudes.
Pourrons-nous partir en vacances avec des hébergements collectifs par exemple ? Nous n’avons pas encore de réponse.
Ce qui semble fondamental c’est de réussir le déconfinement et de réussir l’été à venir.
Réussir le déconfinement
Il est nécessaire de réfléchir aux conditions sanitaires et éducatives de la reprise de nos activités. Éducatives, car nous ne pouvons pas voir les choses que du côté de la contrainte et de l’interdit sanitaire. Il y a un enjeu à trouver des solutions dans un cadre contraint, de trouver le moyen de faire encore et toujours de l’éducation nouvelle, de permettre de la rencontre sociale, de socialiser entre jeunes et enfants, de s’épanouir à travers l’activité, de lâcher prise avec une routine quotidienne, avec une angoisse et un côté anxiogène de notre société actuelle.
Il va falloir inventer et trouver de nouvelles propositions
- des horaires décalées sur nos accueils
- des sorties régulières : des vélos, des minibus et partir en petit groupe à la campagne
- des rituels sanitaires qui ne soient pas trop anxiogènes
Des militant-es de notre association planchent sur ces enjeux pour produire plusieurs livrets pédagogiques :
- Comment aborder les enjeux du covid, l’impact du confinement avec nos publics ?
- Jeux dans le cadre des protections et des barrières sanitaires
- Organiser un espace collectif dans le cadre des protections sanitaires (pour nos stages, nos centres)
Ce qui nous semble fondamental : c’est de pouvoir y réfléchir à l’échelle du territoire, de la commune, communautés de communes ou ville.
Le plan de déconfinement doit intégrer les politiques éducatives territoriales !
Nous devons chercher ainsi :
- une cohérence dans les pratiques éducatives et pédagogiques du dé-confinement
- un travail autour du repérage des familles, des personnes en grande difficulté liée au confinement pour apporter un soutien et une aide cohérente.
Réussir l’été
L’été va être complexe pour plusieurs raisons :
- les quartiers vont être chargés en population (peu de départ en vacances, pas de départ à l’étranger avec les frontières fermées)
- les conditions sanitaires vont exiger des centres moins pleins et certainement l’ouverture de plus de centres (ouverture des écoles ...)
- des enfants et des jeunes qui ont encore plus besoin de vacances pour oublier le caractère anxiogène de ce printemps
- nous avons trop confiné le lien social et il y a un réel besoin à ce sujet
Les CEMÉA Pays de la Loire font des propositions :
Des actions sont d’ores et déjà programmées avec malgré tout le report des échanges internationaux.
Dans ce qui existe déjà :
- Ouverture de terrains d’aventure à Angers, St-Sébastien sur Loire et St-Nazaire :
[https://cemea-pdll.org/-Terrains-d-...] - Ouverture de 5 bases de loisirs déjà programmées : Pornic (44), Guenrouet (44), St-Georges sur Loire (49), Bois de Cené (85) et la Bazoge (72)
https://cemea-pdll.org/Bases-de-Loisirs-2020 - Ouverture de la CJT (coopérative de jeunes de Nantes Sud et Centre Sud)
https://cemea-pdll.org/La-cooperative-Jeunesse-de
Mais la situation nécessite de nouvelles actions pour répondre à de nouveaux besoins
Les enfants, les jeunes ont besoin de sortir, de prendre l’air, de lâcher prise !
C’est en ce sens que les CEMÉA sont force de propositions. Et dans un premier temps pour les enfants et jeunes de quartiers, en nous adressant aux différentes villes (Nantes, St-Nazaire, Angers, Le Mans) mais plus globalement : nous proposons d’ouvrir de nouvelles bases de loisirs à la journée, à la campagne. Notre objectif est de permettre à des centaines d’enfants de quartier et d’ailleurs de pouvoir sortir, profiter d’espace, de pouvoir jouer en toute tranquillité !