Les coupures, les baisses on connaît cela depuis quelques années. Le Conseil Régional avait dès 2017 donné le ton en supprimant, par exemple, à 100 % la subvention éducation populaire (CPO qui était de 780 000 euros)
Fin 2024, c’est une accélération importante de ce qui est mis en œuvre depuis 7 ans ; et sous le prétexte que la Région n’a plus d’argent (heureusement qu’il n’y a pas de nouvel aéroport à Notre Dame, nous aurions fait comment pour financer ce projet à près d’un milliard d’euros !?)
Les mesures sont terribles et avoisinent plus de 80 millions d’euros de baisse soit plus du double que ce que l’ancien gouvernement Barnier demandait. Sans faire une liste exhaustive : le réseau santé (ex IREPS) pour 160 000 €, quasiment le même montant pour le Planning Familial, 120 000 € de moins (suppression) pour le CRIJ (et après on nous dit que l’information et l’orientation des jeunes sont importantes…)… Même des structures qui pourraient être considérées comme proches sont touchées : la FRSEA (syndicat agricole plutôt de droite et pour une agriculture expansionniste) : - 90 000 € et la chambre de l’agriculture régionale que la FRSEA gèrent (- 300 000 €)
Plusieurs mairies réagissent ; même à droite : les territoires ont besoin de vivre et de ne pas sombrer dans une austérité et une tristesse permanente (il ne manquerait plus que le brouillard et la pluie reste aussi plusieurs mois !)
Nous pouvons citer les mairies de la Roche sur Yon, Angers (directement ou indirectement à travers par exemple la récente communication de Pays de la Loire coopération internationale). Dans ce contexte (et c’est une première) le CESER (avec le MEDEF) alerte sur cette situation qui n’est pas saine tant sur les montants que sur la forme (aucune concertation) : https://ceser.paysdelaloire.fr/wp-c...
Le plus grave c’est que nous sommes sur une erreur de fond autour de ce que l’on appelle la dépense, la charge, l’investissement. Le discours de la Région est claire et se résume assez facilement en une seule phrase : « On maintient les investissements et on réduit les charges de fonctionnements » ? Nous avons donc une pensée assez simpliste : l’investissement c’est forcément positif et nécessaire (la belle dépense) et le fonctionnement c’est forcément négatif, ce serait la honte. Nous nous mettons en porte à faux contre ce discours :
- Nous ne refusons pas dans l’absolu l’investissement. Mais nous serions prêt à supprimer les investissements dans les projets inutiles, à réfléchir à des investissements raisonnables et durables et si nécessaire à les étirer sur plusieurs années.
- Certes nous pouvons essayer de réduire les charges de fonctionnements, réduire certaines dépenses inutiles. Et nous pouvons le faire sur toutes les collectivités et l’État (nous repérions des économies possibles !) Pour autant les charges de fonctionnement sont aussi utiles. Oui mettre de l’argent sur l’éducation, la jeunesse, la formation c’est aussi un investissement sur l’avenir et cela ne peut être considérer seulement comme une charge !